jeudi 21 février 2013
Les trois légendes du rouge-gorge
Première légende
La légende du Rouge-gorge est liée à la mort de Jésus.
Il y a fort longtemps, ce n'était qu'un modeste oiseau au plumage brunâtre.
Alors qu'il voletait, il s'approcha du Christ crucifié sur sa croix.
Il se posa sur son épaule, de ses ailes, il essuya ses larmes, et de son bec, il arracha les épines qui lui blessaient la tête.
Une goutte de sang tomba sur sa gorge, colorant à jamais son humble plumage.
Deuxième légende
De Jésus qui priait au jardin des Pardons, un petit oiseau s'approcha. Haut sur pattes fines comme aiguilles, la plume brunette un peu olive, l'œil rond comme un cassis, il s'en venait frisant le sol, sautillant et parfois s'arrêtant pour faire une révérence. Une brise lui avait dit que cet Homme-là était le cœur fait homme. Que voulait-il bien, ce petit passereau du monde ? Il désirait visiter le cœur du Fils. Alors souriant, Jésus lui ouvrit son cœur, et le petit oiseau entra dans la cage des côtes : il y fut pris d'amour, et battit des ailes au rythme des pulsations divines. En souvenir de cette visite, Jésus lui empreignit la lumière de son sang sur la poitrine. Désormais, l'oiseau était baptisé rouge-gorge.
Chaque jour, un rouge-gorge témoigne discrètement de cette sorte de légende sur la branche du temps.
Qu'il en tire profit, celui qui a des oreilles pour entendre.
Troisième légende
C'était la deuxième nuit après Noël. Il faisait froid et le feu allumé à l'entrée de l'étable s'éteignait doucement. A l'intérieur, couchés sur la paille, chacun dormait en frissonnant. Le Bon Dieu, attentif du haut du ciel, interpella un petit oiseau gris et brun qui picorait à ses pieds : "Descend, et va ranimer le feu ; je ne veux pas que mon Fils ait froid". L'oiseau s'envola et descendit vers Bethléem. Arrivé à l'étable, il s'approcha de ce qui restait du feu : un tas de cendre sous lequel couvaient quelques braises, et sur lequel restaient quelques branchages qui n'avaient pas encore brûlé. L'oiseau se percha sur une grosse bûche préparée devant le foyer et agita ses ailes. Peu à peu, sous la force du courant d'air, les cendres s'écartèrent, puis les braises se mirent à rougeoyer. Leur chaleur devint si forte que les plumes de la petite bête roussirent. Mais décidée à achever sa tâche, elle supporta la douleur jusqu'au moment où les flammes jaillirent, embrasant les branchages au dessus. La flamme réveilla Joseph, qui se leva pour nourrir le feu. Il se mit à faire bon dans l'étable. Alors, se tournant vers l'oiseau, St Joseph lui dit : "Pour rappeler ton dévouement à l'enfant Jésus, ta poitrine gardera la couleur rouge du feu, et tu t'appellera désormais le rouge-gorge".
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